Prise de référence : comment faire concrètement ?
Alors que l’entreprise EveryCheck indique que 60 % des CV comportent des erreurs, aujourd’hui les recruteurs ont besoin de vérifier l’exactitude des informations fournies par un candidat. Au fil des années, le nombre d’entreprises qui utilisent la prise de référence pour sécuriser leurs recrutements ne cesse d’augmenter. Il s’agit d’une méthode permettant d’obtenir une meilleure garantie et d’éviter les erreurs de recrutement. Aujourd’hui, c’est une pratique qui s’étend de plus en plus lors des processus de recrutement. Une enquête d’HelloWorkplace montre qu’en 2017, seulement 9 % des recruteurs n’effectuent jamais de prise de référence. Si cette méthode est réputée efficace et pertinente dans de nombreuses situations, elle possède tout de même des limites légales importantes à prendre en compte. Découvrez en quoi consiste et comment se déroule le contrôle de référence, ainsi que les limites à ne pas franchir pour rester dans les règles.
Publié le
22/4/2022
, mis à jour le
13/2/2023 17:38
Qu’est-ce que la prise de référence ?
La prise de référence, aussi appelée contrôle de référence, est une démarche effectuée pendant le processus de recrutement par les recruteurs afin de les aider à la prise de décision. Elle consiste à contacter les anciens employeurs du candidat.
L’objectif de cette pratique est de vérifier l’exactitude des informations transmises par un candidat lors d’un entretien d’embauche. Elle permet de lever les doutes, mais également d’en savoir plus sur les compétences et aptitudes professionnelles du candidat.
Le contrôle de référence n’est pas une étape obligatoire du processus de recrutement. Elle peut être mise en place après un premier entretien d’embauche et afin de guider le choix du recruteur à la fin du procédé.
Ainsi, cette étape vient en soutien pour sécuriser le recrutement en validant, ou non, le candidat.
4 étapes pour réaliser une prise de référence
La pratique d’un contrôle de référence doit être minutieusement préparée et encadrée pour obtenir les informations souhaitées sans franchir les limites légales. Voici les 4 étapes à suivre pour réussir la prise de référence :
- Obtenir la permission du candidat. Il est nécessaire d’avoir le consentement écrit du candidat pour effectuer une prise de référence. Sans cela, l’entreprise à l’interdiction d’utiliser cette méthode, c’est illégal. Une fois qu’il a donné son accord, le postulant peut fournir les coordonnées des personnes à contacter (ancien employeur, manager, responsable, etc.)
- Préparer les questions en amont. Les questions posées à l’ancien employeur doivent être directement liées au poste proposé au candidat. La durée du contrat, les missions effectuées, le savoir-être du postulant, ses qualités et défauts, la raison de la fin du contrat ; le recruteur doit obtenir les réponses qu’il recherche pour l’aider dans le recrutement. Pour récolter des informations transparentes et complètes, il est préférable de poser des questions ouvertes, sans influencer l’interlocuteur.
- Prendre contact avec le bon interlocuteur. Afin d’obtenir des réponses sincères et pertinentes, il est nécessaire de contacter la personne qui travaillait directement avec le postulant : son N+1. Rien ne sert de contacter le directeur d’une grande entreprise. Le manager ou le responsable de l’ancien poste du candidat sera plus en mesure de réponse aux questions. De même, si le candidat est actuellement en poste dans une entreprise, il est préférable de ne pas contacter son employeur et de rester discret afin de ne pas mettre en difficulté le postulant.
- Effectuer plusieurs prises de référence. Pour récolter différents avis, nous conseillons d’effectuer au moins deux prises de référence. En effet, selon les conditions de départ du candidat, la relation entre lui et son ancien employeur, les informations et les impressions peuvent varier. Avec plusieurs contrôles de référence, le recruteur possède une vision globale des aptitudes et des compétences du candidat. La prise de décision est plus juste, le risque d’être influencé est réduit.
Pour compléter la prise de référence, il est possible de compléter les informations en effectuant des recherches sur les réseaux sociaux, notamment grâce à Linkedin.
Prise de référence : que dit la loi ?
Vous l’aurez compris, la prise de référence est encadrée par la législation afin d’éviter les abus. La loi est intransigeante, particulièrement sur deux points : le respect du consentement et la réglementation des questions.
En effet, selon l’article L.1221-8 et L.1221-9, « Aucune information concernant personnellement un candidat à un emploi ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été porté préalablement à sa connaissance ». D’un point de vue légal, il est strictement interdit pour le recruteur d’effectuer une démarche de prise de référence sans avoir le consentement du candidat. Pour se protéger des sanctions judiciaires, il est préférable d’obtenir un accord écrit et signé avant tout contrôle de référence.
Les questions posées à l’ancien employeur portant sur la vie privée du candidat (orientation sexuelle, religion, situation familiale, etc.) sont formellement exclues par le Code du Travail. Comme l’indique l’article L.1221-6, les « informations doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l’emploi proposé […] ». Par conséquent, les questions ne doivent pas être d’ordre privé ni faire l’objet de discriminations. Elles ont pour but d’évaluer les capacités du candidat à occuper le poste proposé.
Candidat, comment refuser une prise de référence ?
Comme indiqué ci-dessus, la prise de référence est possible seulement si le candidat a donné son accord écrit. En l’absence de consentement, le recruteur n’a pas le droit de contacter les référents.
Par exemple, le postulant peut tout à fait refuser cette pratique dans le cas où il aurait quitté son ancienne entreprise dans de mauvaises conditions, il peut craindre le jugement négatif de son ex employeur.
Pourquoi demander des références ?
En demandant des références, le recruteur souhaite avant tout vérifier les informations apportées par le candidat et donc, son honnêteté. Ensuite, la prise de référence peut également aider le recruteur à faire un choix en apprenant à connaître plus en détail le parcours et les aptitudes du postulant.
Bien entendu, le recruteur doit pouvoir prendre du recul sur la prise de référence pour se faire sa propre opinion du postulant. C’est une démarche qui est faite pour élargir ses connaissances du candidat et non pour le juger.
Et si vous déléguiez la prise de référence ?
Lors du processus de recrutement, le contrôle de référence est une démarche importante pour aider à la prise de décision. Pourtant, c’est une mission qui demande beaucoup de temps et qui peut sembler chronophage pour le recruteur.
Avec l’entretien d’embauche, la demande de consentement, la récolte des coordonnées, le rendez-vous avec l’ancien employeur puis la synthèse de l’échange, la prise de référence peut s’avérer longue et complexe.
N’hésitez plus, déléguez cette mission en faisant appel à un assistant RH disponible, réactif et pertinent. TheAssistant vous accompagne et réalise, pour vous, le contrôle de référence.
En choisissant d’externaliser ce processus, vous gagnez du temps, mais aussi une meilleure qualité de prise de référence. Avec TheAssistante, bénéficiez de leur œil extérieur pour faire le bon choix de recrutement.
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